L'Europe divisée après le transfert de l'ambassade américaine à Al Qods

9:46 - May 16, 2018
Code de l'info: 3466220
La cérémonie d'ouverture de l'ambassade des Etats-Unis à Al Qods puis la sanglante répression à la frontière de Gaza ont ravivé les tensions au sein même de l'Union européenne. Si aucun pays d'Europe occidentale n'était représenté à cette cérémonie, trois ambassadeurs de pays de l'UE étaient présents, comme la Hongrie, la République tchèque et la Roumanie.


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L'Union européenne n'est pas allée plus loin qu'un appel à la retenue par la voix de la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini. Elle a répété que l'Union européenne préconisait une solution à deux États et que l'Union s'en tenait à la position de l'ONU, c'est à dire qu'elle considère qu'il ne peut y avoir de représentation diplomatique européenne à Jérusalem (Al Qods)  tant que le statut de la ville n'est pas réglé.


Cette position commune est des plus fragiles comme l'ont montré les déclarations ce week-end de la République tchèque. Elle s'est félicitée d'avoir réussi à bloquer (avec le soutien de la Hongrie et de la Roumanie) une résolution européenne critiquant le transfert de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.


Le président tchèque Milos Zeman avait répété après l'annonce américaine que son pays devrait aussi transférer son ambassade. La République tchèque rouvre cette année à Jérusalem un consulat honoraire puis un centre culturel.


En Roumanie, le président Klaus Iohannis demande la démission de la Première ministre car elle avait annoncé l'intention de son gouvernement de transférer l'ambassade roumaine à Jérusalem.


L'attitude européenne vis-à-vis de la Palestine n'est pas plus unanime puisque neuf pays reconnaissent l'État palestinien, dont la Suède, les huit autres (en Europe de l'Est) l'avaient reconnu avant d'entrer dans l'Union européenne.

rfi

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