Campagne internationale pour la libération de Marzieh Hachemi

10:31 - January 19, 2019
Code de l'info: 3468492
A la suite de l’arrestation de Marzieh Hachemi correspondante de PressTV par le FBI, les associations islamiques et certaines instances internationales des droits de l’homme ont exigé sa libération immédiate.

La Commission des droits de l’homme de Londres, les associations islamiques et les associations de journalistes dans le monde, ont demandé la libération de Marzieh Hachemin présentatrice de la chaîne iranienne PressTV, arrêtée par le FBI sans aucune raison et privée en prison, de son hijab et de repas halals.  
 
Un militant de cette association, chargé des arrestations arbitraires, a déclaré que les associations de défense des droits de l’homme et les militants politiques devaient exiger une intervention de la commission des droits de l’homme de l’ONU. 
درخواست جهانی برای آزادی خبرنگار ایرانی- آمریکایی / آماده
 
Le centre « Imam Khomeiny » à Kargil en Inde, a condamné l’arrestation arbitraire de Marzieh Hachemi et déclaré que cette arrestation sans aucun motif, était une violation des droits de l’homme, demandant aux autorités indiennes et aux association de médias d’intervenir pour sa libération immédiate.  
 
L’association internationale des journalistes le 17 janvier 2019, a déclaré sur son compte Twitter, que les autorités américaines devaient donner les éclaircissements nécessaires sur les raisons de cette arrestation. 
 
Le PEN club international, association internationale d'écrivains, a manifesté ses inquiétudes sur la situation de Marzieh Hachemi. 
 
Suzanne Nossel, une responsable de cette association, sur sa page Twitter, a déclaré que l’absence de renseignements sur les raisons de l’arrestation de Marzieh Hachemi, était contraire aux règles démocratiques.  
 
L'union des médias islamique a condamné dans un communiqué, "un geste allant de façon flagrante à rebours du droit international et de la liberté de presse". La commission des droits de l'homme islamique a appelé elle aussi vendredi 18 janvier à la libération immédiate de la journaliste. 
 
Le ministère iranien des Affaires étrangères a mis en garde les États-Unis contre les répercussions de la détention arbitraire de Mme. Hachémi. 
 
Vendredi 18 janvier, les Nigérians membres du Mouvement islamique du Nigeria, IMN ont organisé un rassemblement de soutien à la journaliste iranienne. Ils ont condamné la mise en détention illégale de cette présentatrice phare et réclamé sa libération inconditionnelle et immédiate.
 
Lors d’un bref discours devant la foule, le cheikh Sunusi Abdul Kadir Koki, un membre important du Mouvement islamique du Nigeria a fait part de l'inquiétude de ce mouvement quant à "l'enlèvement très illégal de Mme. Hachemi  par un pays qui prétend être un modèle de justice à suivre et se pose en porte-prétend des droits de l’homme et de la liberté".
 
Il a également critiqué le mutisme observé par la Communauté internationale et des groupes de défense des droits de l'homme à l’égard de cette "grande injustice", malgré toutes les preuves disponibles. Il a réaffirmé que cette décision constituait une mesure à l'encontre de tous les journalistes, une injustice envers toutes les femmes et les musulmanes.
 
« Malgré ses convictions religieuses les gardiens lui ont arraché son voile  sachant qu’elle est musulmane, ce qui constitue une violation flagrante des droits de l’homme », a-t-il dénoncé.
 
Les USA en guerre contre Presstv
 
Les États-Unis confirment que la journaliste et présentatrice de Press TV, Marzieh Hachemi, est détenue sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle. La journaliste d'origine américaine et reconvertie à l'islam, vit depuis 20 ans en Iran. Arrivée aux États-Unis pour rendre visite à son frère malade, Mme. Hachemi a été arrêtée dimanche dernier par le FBI. Elle a comparu devant le tribunal vendredi 18 janvier. Interdite de contacter sa famille, Marzieh Hachemi a affirmé lors d'un bref entretien avec sa fille vivant à Washington, avoir subi du mauvais traitement en prison où son voile lui a été arrachée, et le repas halal lui a été refusé. 
 
Au demeurant, le tribunal américain a confirmé que la journaliste de la chaîne anglophone iranienne Press TV avait été effectivement détenue à titre de "témoin important" et qu’elle n'est inculpée d'aucun crime. Dans ce cadre et selon son avocate, l'arrestation et la détention de Marzieh Hachemi violent la Constitution américaine. 
 
Le tribunal n'explique pas non plus la nature de l'enquête pour laquelle Marzieh Hachemi est actuellement retenue comme témoin important. Vendredi, la juge américaine Beryl Howell de la Cour de district et chargée du dossier, a pour la première fois, autorisé la publication des informations liées aux circonstances de l'arrestation de Hachemi.  
 
Selon les experts juridiques interrogé par Press TV, l'administration américaine a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de Mme. Hachemi,  pour une détention à durée indéterminée, ce, sous prétexte de vouloir appeler à témoigner dans le cadre d'un dossier en cours d'instruction. Il s’agit d’une pratique à laquelle a recours le gouvernement américain lorsqu’aucun chef d'accusation valable ne pèse sur un individu, ce qui constitue une violation du quatrième amendement de la Constitution américaine, selon le professeur Ricardo Bascuas.
 
Hachemi a été arrêtée à Saint-Louis, après avoir rendu visite à ses parents dans la région de la Nouvelle-Orléans. Elle a ensuite été emmenée à Washington, selon son fils aîné, Hossein Hachemi. Ce dernier a confié à l'Associated Press que sa mère vivait à Téhéran, la capitale iranienne, et qu'elle revenait dans ce pays environ une fois par an pour rendre visite à ses proches.
 
Selon les dernières dépêches les membres de famille de Mme. Hachemi ont été interdits par des responsables US d'interviewer avec les médias dont Press TV.
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